• Une jeune femme porte en avant son ventre rond plein d'une vie à naître.

    Ses grands yeux clairs sont lavés de larmes. Son compagnon, le père de l'enfant, vient de lui manifester une indifférence humiliante. Parti au milieu de la nuit, alors qu'elle dormait, il est rentré à 3h du matin et refuse de lui donner une explication, se montrant agressif et méprisant.

    Elle a un mouvement de recul pour l'enfant qu'elle porte, un garçon. Va-t-il, lui aussi, maltraiter les femmes quand il sera grand ?

    Elle se souvient alors des scènes violentes entre son père et sa mère, des petites humiliations quotidiennes réciproques, de la tension palpable et sournoise entre eux. Elle comprend qu'elle reproduit avec son compagnon la relation que ses parents avaient ensemble. Comme ses parents, probablement, ont reproduit.

    Elle pense à son fils, encore tout petit, tapi dans son ventre. Elle sait qu'il perçoit tous ces messages. Elle est honteuse de ce malheur qu'elle transmet à son corps défendant.

    Elle réalise qu'elle ne peut pas se débarrasser de ses ancêtres. Qu'ils lui ont donné des pierres lourdes et douloureuses à porter à côté de talents qu'elle voudrait développer. Elle prend la mesure de cet héritage disparate. Et décide de l'accepter.

    Elle accepte les failles de ses ancêtres, leurs fragilités. Elle sent que les connaitre et les reconnaitre va lui permettre de mieux les maitriser. Cela l'amène à la modestie, à une certaine humilité. Si je peux accepter leurs difficultés, je peux apprivoiser les miennes, me les approprier. Et je peux valoriser mes dons et mes qualités.

    Elle pense avec une immense tendresse au petit enfant à naitre. A un regard de bienveillance vers son compagnon.

     

     


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  • La femme est une oeuvre d'art

     

    Œuvre offerte au Président de l'Association de Qi gong de Saint-Jean-Saverne

    en remerciement de son dévouement aux membres de l'association.

     

     


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  • Les nuages ont revêtu leurs costumes de ciel

    Groupés en rangs serrés, ils déclinent des parcelles d'immensité

    Tableau en kaléidoscope qui habille l'horizon

    Jetant à tout va leurs couleurs rehaussées d'un feston éclatant

    Le ciel a revêtu son costume de nuages

     

    Ciel nuageux clair


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  • Un vieux sage est assis sur le bord de la route, les yeux fermés, les jambes croisées, les mains sur les genoux. Soudain, sa méditation est interrompue par la voix puissante et agressive d'un guerrier.


    "Vieil homme ! Dis-moi à quoi ressemblent le paradis et l'enfer."


    Le sage ne manifeste d'abord aucune réaction. Puis, peu à peu, il ouvre les yeux et esquisse un sourire, face au guerrier planté devant lui, de plus en plus impatient et agité.
    "Tu désires connaitre les secrets du paradis et de l'enfer ? Toi, avec ton allure misérable, avec tes bottes et tes vêtements boueux ? Avec tes cheveux hirsutes, ton haleine fétide, ton épée rouillée ? Toi qui es si laid, tu oses me demander de te parler du paradis et de l'enfer ?"


    Ivre de colère, le guerrier jure méchamment, sort son épée et la lève au-dessus de la tête du vieil homme. Son visage est cramoisi, les veines de son cou sont gonflées par la haine, alors qu'il s'apprête à trancher la tête du sage.


    "Cela, c'est l'enfer" lui dit doucement le vieil homme.


     Le guerrier arrête net son geste et reste bouche bée de stupéfaction, de respect, de compassion, devant cet homme qui a risqué sa vie pour lui prodiguer cet enseignement. Ses yeux s'emplissent de larmes d'amour et de gratitude.


    "Et cela, c'est le paradis", conclut le sage."

     

    Frédéric Lenoir. L'Âme du Monde


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  • Ma première exposition se déroule

    sous le signe de la fête et de la légèreté.

    Je serai heureuse de vous y accueillir.

     

    Exposition artistique les 16 et 17 juillet 2016 à Saverne

     


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  • Mon jardin sauvage accueille généreusement les asters et les achillées millefeuilles blanches. Parterre de milliers de petites fleurs blanches, il ressemble à une prairie nuptiale. Quelques touches de jaune et de bleu se glissent dans l'albâtre végétal.

     

    La danse des papillons

     

    Une envolée gourmande de papillons blancs et noirs dessine des arabesques gracieuses. Assortie à la décoration des intérieurs humains qui ignorent les couleurs. Ils conjuguent le yin et le yang, le principe du féminin et du masculin.

    Depuis que la pluie s'est un peu rangée, ils sont nombreux, très nombreux à poursuivre leur chemin saccadé.  Tantôt à gauche, tantôt à droite. En l'air, en bas. Dans un mouvement fluide et souple. Le demi-deuil et la piéride du chou mêlent leurs blancheurs dans un ballet aérien sans cesse renouvelé. Tantôt myriades en l'air, parsemant la prairie blanche de la blancheur de leurs gracieux flocons virevoltants. Tantôt, invisibles. Disparus mystérieusement.

     

    Papillon pieris brassicae piéride du choux

     

    Le demi-deuil s'esquive à toute volonté de portrait.  Il ne se pose pas. Vivant peut-être d'un nectar subtil flottant dans l'air.

    La légèreté du papillon échappe aux cages.

     

    La danse des papillons pieris brassicae piéride du choux

     

    Tantôt, les ailes blanches entament un duo frénétique qui les aspirent vers le bleu de l'azur. Joutes amoureuses ou complicités spontanées éphémères ? Tantôt c'est un trio ou même un quatuor qui mêle ses pétales animés sur le fond du firmament.

    Puis chacun, reprend le cours de son cheminement solitaire. Simplement. Poudroiement de la prairie. Envol du cœur fasciné.

     

    La danse des papillons  pieris brassicae piéride du choux

     


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  • Tandis que le fleuve roulait ses ordres moraux, arrachant aux rives instables, les derniers lambeaux de dissidence, un vent libéral avait pris en force. Des rafales teigneuses arrachaient au libre arbitre ses derniers remparts, pour les disperser à travers les champs d'honneur.

     

    Au milieu des eaux brunes se noyaient les derniers esprits éclairés. Leurs poumons s'emplissaient de la pensée unique à laquelle ils ne pourraient survivre.

     

    Une lune blafarde crevait avec peine un ciel qui s'embrunissait peu à peu, jusqu'à se fondre avec les eaux fangeuses du fleuve.

     

    Sur la rive, quelques poètes luttaient encore contre le déracinement. Ils se risquaient malgré le vent, à graver sur l'écorce des arbres à palabre, le mot Liberté. Mais la pointe émoussée de leur plume refusait toutes traces.

     

    Le vent passa son dernier coup d'éponge et la Terre devint propre.

     

    En contre bas, l'argent sale honora la fondation d'un village aux maisons toutes blanches et identiques.

    Margimond - Carnet de dévoyage

     

    ...Et la Terre devint blanche. Blanche, dépourvue d'aspérités, sans même un grain de poivre. Telle une orgie d'épuration. Un recyclage extrême jusqu'à l'absence de contraste. Une désertion des contraires. Une tempête de pureté virginale stérile.

    La couleur s'en est allée avec les dissidents dissous dans les remous du fleuve brun. Le gris beige est devenue albâtre. Un monde uniforme d'où rien n'émerge, rien ne se crée, rien ne disparait. Figé dans son unicité terne et aphone.

     

    Dans le blanc du firmament nait un souffle léger d'abord. Se gonflant progressivement non d'importance. Mais de force. Comme une magnifique colère qui enfle. Et dérange l'unité morte. Provoquant de petits gromelos de nuages de nuances ivoires. Des dissidents de blancs qui se teintent de rose et de jaune. Oh légers très légers. Mais tout de même, à ne pas négliger.

     

    Le blanc pisse de trouille et se teinte de vert. C'en est fini du grand décapage radical. L'unité totalitaire sent sa fin approcher. Prend la couleur du deuil. Se pare de rouge violent. C'en est fait de la propreté. Le temps de la différence avec son cortège de différents, d'insolite et de marginal, de conformistes et d'autoritaires, de créatifs et d'originaux se réveille. Paraissant faussement semblable à hier. Assagi par l'expérience de la grande lessive en cours de retraitement...

     

    Les couleurs s'étalent dans une multitude de nuances contrastées et douces. Jaillissement créatif heureux.

    Bleu Ebouriffé

     

     


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  • Valérie marche d'un bon pas. Elle se rend à son travail. Comme tous les matins. Les odeurs d’échappement du faubourg aux mornes murailles de pierre déposent un nuage gris au fond de ses narines. Elle se hâte en direction du petit parc qui l'attend dans sa verdure touffue. C'est le printemps. De nombreux arbustes ploient sous leurs lumineux pétales odorants.

    Valérie emplie ses poumons de cette mélodie champêtre. Un papillon blanc volète. Un sourire adoucit le visage de la jeune femme. Elle s'immobilise, totalement consacrée à l'évolution des ailes légères, qui se posent sur une feuille d'un bleu vert velouté, mues par d'imperceptibles mouvements. La présence du papillon, tout à sa découverte de la feuille, emplit la jeune femme . A 50 mètres du boulevard, le charme bruisse d'un murmure fluide. Le merle décline une grappe dorée de notes aériennes. Les fourmis traversent en bon ordre le chemin sableux. Valérie devient papillon. Ses yeux s'illuminent. La sérénité baigne ses traits délicats.

     


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  • Fleurs d'aurore - Aquarelle - Branche de pommier

    Aquarelle - 30,5 x 45,5 cm

     

    A toi, Blanche, qui fut ma vraie maman

     


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  • Les arbres laissent au sol les traces sculpturales de leur présence centenaire.

    Taillés à la serpe d'un coup fatal, les géants s'effondrent

    Sans un cri dans un fracas de membres.

    Présence majestueuse destituée.

    Dans une offrande à la beauté : leur socle.

     

     

    Sur les traces des lieux sacrés - Partageons la beauté - Photos

     

    Évidence. Présence.

     

    Sur les traces des lieux sacrés - Partageons la beauté - Photos

     

     


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