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La danse des papillons - Nouvelle du jardin
Mon jardin sauvage accueille généreusement les asters et les achillées millefeuilles blanches. Parterre de milliers de petites fleurs blanches, il ressemble à une prairie nuptiale. Quelques touches de jaune et de bleu se glissent dans l'albâtre végétal.
Une envolée gourmande de papillons blancs et noirs dessine des arabesques gracieuses. Assortie à la décoration des intérieurs humains qui ignorent les couleurs. Ils conjuguent le yin et le yang, le principe du féminin et du masculin.
Depuis que la pluie s'est un peu rangée, ils sont nombreux, très nombreux à poursuivre leur chemin saccadé. Tantôt à gauche, tantôt à droite. En l'air, en bas. Dans un mouvement fluide et souple. Le demi-deuil et la piéride du chou mêlent leurs blancheurs dans un ballet aérien sans cesse renouvelé. Tantôt myriades en l'air, parsemant la prairie blanche de la blancheur de leurs gracieux flocons virevoltants. Tantôt, invisibles. Disparus mystérieusement.
Le demi-deuil s'esquive à toute volonté de portrait. Il ne se pose pas. Vivant peut-être d'un nectar subtil flottant dans l'air.
La légèreté du papillon échappe aux cages.
Tantôt, les ailes blanches entament un duo frénétique qui les aspirent vers le bleu de l'azur. Joutes amoureuses ou complicités spontanées éphémères ? Tantôt c'est un trio ou même un quatuor qui mêle ses pétales animés sur le fond du firmament.
Puis chacun, reprend le cours de son cheminement solitaire. Simplement. Poudroiement de la prairie. Envol du cœur fasciné.
« Les derniers poètes - Duo Margimond / Bleu EbourifféExposition artistique les 16 et 17 juillet 2016 à Saverne - Agnès Lallemand »
Tags : Papillon, prairie, danse, blanc, ying, yang, envol, vie, nature
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Commentaires
J'adore les papillons, la commune a coupé l'arbre à papillons qui les attirait devant chez moi, ça me désole.