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Le souffle de la terre suivi de Mes amis les paysans
Dans le souffle du vent, j'entends le rire de l'hirondelle
Dans le murmure de la vague, j'écoute l'ondoiement de l'algue
Dans le silence de la pierre, je pénètre la profondeur de la nuit
La terre s'écrit en hiéroglyphes de feux couleur cristal
Se dévore à pattes de velours retenues
Dans le zéphyr d'un ciel d'azur, elle offre le breuvage d'un regard
Sous ton pas, elle accueille ta fatigue, t'offre une couche de fougère.
Ses bras se font douceur quand tes ébats sont langoureux
Elle est forte comme un lion et fragile comme une gazelle,
Elle a la dureté du granit et la légèreté d'un papillon,
Elle est insaisissable comme l'eau et palpable comme la peau d'une pêche
Elle est douce et vulnérable comme un champs de coton
Elle se donne à toi de toute son abondance
Elle est douce et vulnérable et elle est offrande à la vie
Mes amis les paysans
Dimanche 24 avril, je suis allée à une fête paysanne : Rémi, paysan berger maraîcher pouvait prendre la retraite attendue depuis cinq, ayant trouvé Vincent et Marion qui allaient s'occuper après lui des moutons et de la terre.
Cela fait un an qu'ils préparent ensemble cette passation. Une association "Terre de lien" permet au projet de se concrétiser : elle a acheté la ferme et les terres et loue l'ensemble aux nouveaux fermiers. Sans cette aide, il n'auraient pas eu les fonds pour s'installer.
L'association fonctionne grâce aux dons et à l'épargne solidaire.
Ces fermiers et tous ceux qui offraient les fruits de leur travail sur des étals attrayants sont des infirmiers de la terre. Leurs recherches permanentes s’attèlent à nourrir la terre sainement, à offrir une nourriture de qualité dans le respect de l'environnement.
Il souhaitent s'affranchir totalement de la dépendance aux structures qui menacent la vie comme EDF et localement la Centrale nucléaire de Fessenheim.
Ils partagent un esprit créatif et constructif, balayant préjugés, a prioris et certitudes si ce n'est celle de travailler dans l'amour de la terre et le respect de chacun de nous. Les mots qui caractérisent leur communication est transparence, simplicité et humilité.
Leur syndicat de ralliement est la Confédération Paysanne. Ses valeurs emblématiques sont la solidarité et le partage, le respect de l'environnement et des hommes et s'appuient sur la défense des petites exploitations, loin de la course à la compétitivité.
Je me sens bien parmi ces paysans qui mettent leur intelligence, vive et créative, leur joie de vivre et leur sensibilité à notre service. Je vous invite à les découvrir. Si le cœur vous en dit, vous pouvez contacter "les Amis de la Conf' " Vous y trouverez peut-être une place bonne pour vous.
Tags : terre, beauté, fragilité, paysans, respect, souffle, creatif, Confédération Paysanne, Terre de lien, agriculture biologique
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Commentaires
Bonsoir Marie : Déposer une pincée d'humus dans le creux de sa main. En humer son parfum. Tout le bonheur de la Terre qui respire et aspire à la vie. Bise et bonne soirée
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Mercredi 27 Avril 2016 à 11:30
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" terre de lien " oui l'avenir est là...
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Mercredi 27 Avril 2016 à 11:31
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Très beau poème pour rendre hommage à notre petite planète toute bleue... Qu'il pleuve ou qu'il vente, je la parcours... Et chaque jour, je la découvre un peu plus. Ce qu'elle nous offre fait mon bonheur.
Bises bleue ébouriffé
Oui, c'est aussi mon sentiment, un grand bol de joie et de reconnaissance devant ce qu'elle à à offrir.
Bise Denis
J'aime mes amis paysans, puisque moi aussi, j'ai vécu dans une ferme, en Normandie... Je souhaite qu'ils réussissent dans leur projet... Mais il faudra, sans doute, changer les choses... Peut-être, le système social dans lequel nous vivons aujourd'hui. Pouvons nous accepter le salaire d'un Carlos Ghosn ou autre ?
Bise et belle journée bleu ébouriffé.
Les paysans, avec des phares comme Pierre Rhabi, ont commencé à changer les choses au quotidien. Ils sont dans une recherche permanente. Et toi aussi, je n'en doute pas, comme moi et beaucoup d'autres avons commencé le changement. Les Nuits Debout en sont un exemple au moment où les tenants de "l'ancien régime" s'accrochent à un état d'urgence inexplicable et injustifiable et à une dangereuse restriction des libertés.
Comme tu l'évoques, comment est-ce concevable que quelques hommes aient des fortunes qui ne servent à rien qu'à dépouiller du minimum vital tant d'autres ?